Un Plan Local d’Urbanisme (PLU), comme un budget, sont des votes particulièrement importants pour une commune, puisqu’ils structurent celle-ci dans l’espace et le temps.
Les élu.e.s du Printemps Giffois ont choisi de voter contre la modification du PLU telle qu’elle a été proposée au Conseil Municipal du 6 juillet dernier.
Il a été demandé un ensemble de nouvelles règles portant sur plusieurs projets différents tant sur leur nature que sur leur ampleur.
- Une modification concernant les hameaux giffois, visant à garder leur caractère patrimonial typique, et qui n’amenait pas de remarque particulière de notre part et ce qui aurait pu, en soi, amener un vote favorable.
- Plusieurs autres dossiers auraient également pu, dans une certaine mesure, nous amener à un vote favorable : la reconstruction de l’école maternelle de Courcelle, le projet de médiathèque, l’achat du Parc du CNRS, les projets « Vatonne » et « Chamort », ces projets correspondant en effet à des besoins pour la commune.
Nous regrettons cependant que les attendus sur lesquels ces projets reposent associent des objectifs urbains que nous pourrions valider à des éléments que nous ne considérons pas contribuer à une ville plus solidaire dans la diversité des habitats qu’elle envisage de développer et plus sécuritaire pour les moyens de déplacement des plus jeunes giffois.
Il y a actuellement bien trop peu d’opportunités pour des jeunes ou des jeunes couples d’habiter dans les différents quartiers de Gif. Le PLU, à nos yeux, et même s’il n’a pas pour vocation de définir de telles catégorisations, devrait affirmer dans ses attendus les moyens d’arriver à une mixité plus grande dans les divers types d’habitat sur le territoire communal. Ce n’est toujours pas le cas, tout au contraire, et nous en prenons malheureusement acte. Qu’elle soit future maître d’œuvre (Rougemonts) ou associée à la conception des opérations (Vatonne), la municipalité devrait se donner les moyens d’orienter des choix bien plus affirmés dans ce domaine et proposer des mixités sociales et générationnelles sur toute la ville, et non les concentrer sur quelques quartiers.
Par ailleurs, on ne peut que constater l’absence d’une cohérence annoncée dans la sécurisation des schémas de circulations douces dans les projets de la maternelle de Courcelle et dans celui de Médiathèque près de la gare de Gif. Ces modes de circulation, qui devraient être au centre de l’attention compte tenu de l’âge d’une partie des futurs usagers, ne sont l’objet d’aucune attention particulière : pour des équipements qui devront être fonctionnels pendant au moins une vingtaine d’année, et pour un Maire qui s’auto-proclame champion de l’écologie, quel manque de clairvoyance !
- Enfin, concernant la possibilité de surélévation de l’hôtel sur le Moulon, nous ne voyons aucunement en quoi cette possibilité, pour un opérateur privé, apporte un plus à la collectivité. On accepte, à juste titre, de rabaisser la hauteur du projet Rougemont, et on accorde dans le même temps un droit à déroger à une règle admise par tous sur le Plateau, toutes communes et opérateurs confondus. L’intérêt financier pour la collectivité est nul, et nous espérons, pour le sérieux de l’opération menée par le promoteur, que son équilibre financier ne dépend pas de la possibilité d’aller boire un verre avec vue sur la Tour Eiffel les jours où la pollution le permettra…
Pour toutes ces raisons, nous n’avons voté malheureusement pour certains des projets présentés, ni la modification, ni la révision du PLU telle que présentées.
