Conseil Municipal du 28 mai 2020

Déclaration de Jean Havel, qui ouvre la séance en tant que doyen de l’assemblée, avant l’élection du nouveau maire :
« Emotion, car cette période a vu la disparition de trois amis : Jean-Pierre, Valérie et André, dans l’ordre de leur disparition respective. Les coeurs de leurs proches sont en larmes et leurs âmes dans la peine.
Humilité, car un virus a fait plus en 2 mois que les élus en deux mandats : télétravail, lissage des horaires de travail, pistes cyclables pour vélotaffeurs, ont été mises en place en quelques jours ou quelques semaines, car « nécessité fait loi ».
Fierté, car il appartient aux élus, pour l’avenir, de faire en sorte que l’humain et la nature redeviennent un tout. »

Déclaration de Christophe de Montmollin, au nom de la liste « Le Printemps Giffois » :
« Au début de ces six années d’engagement municipal, nos pensées vont d’abord à toutes les Giffoises et tous les Giffois ainsi qu’à leurs familles qui ont soufferts ces dernières semaines. La crise traversée montre que les valeurs portées par « Le Printemps Giffois » pendant la campagne : écologie, démocratie, solidarités sont d’une actualité bien présente et qu’elles doivent être impérativement au coeur de l’action municipale. Pour être à la hauteur des enjeux d’aujourd’hui, nous prendrons toutes nos responsabilités à chaque fois que les mesures qui nous seront proposées au vote iront dans le bon sens, notamment pour lutter contre les effets de la crise climatique. Ceux ci sont à terme, bien plus inquiétants, hélas, que les effets de la crise provoquée par la COVID-19. Ils nécessiteront, comme à ce jour, des réponses environnementales et solidaires fortes. La responsabilité des élus de la liste « Le Printemps Giffois » sera aussi d’exprimer notre désaccord quand les réponses aux urgences d’aujourd’hui et de demain nous sembleront inadaptées ou insuffisantes. Dans un débat démocratique que nous espérons toujours fécond, nous prendrons donc toute notre place , tant dans les propositions que nous pourrons fairen et que nous espérerons voir étudiées sans parti pris ni mépris – l’urgence de la situation exige en effet que les voix de 40% des votants ne soient pas occultées – que dans leur soutien aux propositions qui seront faites et qui iront dans la direction du bien commun. »

Conseil Municipal du 9 juin 2020


Déclaration de Christophe de Montmollin, au nom de la liste « Le Printemps Giffois », à propos de la désignation du représentant de la commune au Comité stratégique de l’établissement public « Société du Grand Paris »
« A cette heure, la rénovation tant attendue du RER B semble s’éloigner encore un peu plus. Dans le même temps, le chantier d’une ligne 18 surdimensionnée s’accélère, sans que les propositions d’amélioration ou alternatives aient été réellement prises en compte, et sans, par exemple, que de nouvelles options fassent l’objet d’un échange avec  les agriculteurs du plateau ; le CDG Express, quant à lui, continue gaillardement sa route, si l’on peut dire, au profit d’une clientèle privilégiée, au détriment des réels besoins des usagers du RER B qui vont attendre encore un peu plus la rénovation tant attendue, supportant retards et  surpopulation.
Ces choix ne sont évidemment pas les nôtres.
Nous considérons donc qu’une autre voix, dans les deux sens du terme, doit être portée, notamment dans le cadre d’une maîtrise d’un budget raisonné … ou pour le moins raisonnable et qui soit réellement au service des besoins du plus grand nombre.
« 
(La candidature de C. de Montmollin, recueille 7 voix)

Intervention de C. de Montmollin, à propos du choix des thématiques des commissions municipales (extrait du PV du Conseil Municipal)
M. de Montmollin s’interroge sur l’absence d’une commission « Vie citoyenne » ou « Affaires citoyennes », concernant le développement nécessaire et indispensable de la vie citoyenne et démocratique dans la commune. Un tel lieu d’échanges lui semble important au regard de la situation existante et de ce qu’elle pourrait devenir au cours du mandat.
D’autre part, à défaut d’un fonctionnement défini précisément pour l’instant , la dispersion, au risque d’une dilution entre trois commissions différentes des thématiques liées aux questions environnementales, fait craindre à M. de Montmollin une efficacité amoindrie, même s’il considère que trois personnes valent mieux qu’une. La nécessaire transversalité qu’imposent les réponses à la crise climatique et ses graves conséquences, mériterait en effet au moins un espace collectif et régulier de réflexion et d’aide aux décisions. Il espère donc que des méthodes de travail collectifs les plus efficientes seront mises en place pour les sujets transversaux aux trois commissions « environnementales » afin qu’elles aient des temps de travail en commun.

Intervention de Jean Havel, à propos de l’élection du délégué de la commune au Syndicat Intercommunal pour l’aménagement Hydraulique de la Vallée de l’Yvette (SIAVHY ) (extrait du PV du Conseil Municipal)
M. Havel expose être un ancien vice-président du Syndicat de l’Yvette et de la Bièvres (SYB)où il était en charge de la communication. Ce syndicat s’occupait des rigoles du Plateau de Saclay lors du précédent mandat. Il présente donc sa candidature au poste de délégué.
Il ajoute que le SIAVHY s’occupe des rivières. C’est un syndicat habitué aux gros travaux d’aménagement, mais qui ne semble pas avoir la « fibre des rigoles » qui, bien que classifiées en tant que cours d’eau, fonctionnent comme des fossés et nécessitent un entretien quasi permanent, avec beaucoup de travaux récurrents, tenant plus de la section de fonctionnement que de la section investissement. Ces rigoles sont très importantes : elles sont en première ligne pour lutter contre les inondations tout en permettant un drainage, depuis Louis XIV, de terres agricoles anciennement marécageuses. De plus, elles assurent un rôle de liaisons douces. Il est donc essentiel que quelqu’un qui les connaît bien puisse siéger au SIAVHY et s’assurer quelles ne seront pas les grandes oubliées de cette mandature, ce dont l’ensemble des anciens élus qui siégeaient au SYB ont grand peur.

(La candidature de M. Havel recueille 3 voix)

Déclaration des élus du « Printemps Giffois » (PG), envoyée par écrit aux membres du Conseil Municipal, les élus du PG n’ayant pas souhaité la lire à l’issue de l’hommage du Conseil Municipal à M. André Colson :
Dans le dernier bulletin municipal, notre attention a été retenue par un titre attractif : « (Ré)inventer la fête ! ».
Si la version 2020 de la fête nationale telle que présentée respecte les conditions sanitaires actuelles et permet un spectacle commun partagé, nous sommes quelque peu surpris de la proposition d’un « Ciné drive in » réservé aux seuls utilisateurs de voitures, et ce en nombre limité . Un événement motorisé, chacun de son côté, pour quelques « happy fews » : oubliés les piétons et les cyclistes qui ne pourront bénéficier de cette action, située au Moulon, sans service de transport collectif spécifique proposé.
Non seulement, cette proposition nous semble aller à l’encontre de ce que déclarait M. le Maire dans son récent discours d’investiture (« l’action communale est le ciment de la société »), mais à l’heure où les professionnels du spectacle subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire, un projet en plein air s’appuyant sur les créateurs locaux (musique, théâtre, arts circassiens, par exemple), accessible plus écologiquement, nous aurait paru plus opportun que cette proposition de drive in, très années 50, organisant une sélection basée sur l’automobile qui plus est en contradiction avec les contraintes environnementales de notre époque.
Réinventer la fête, oui, mais sur la base du monde d’aujourd’hui, pas sur celui d’hier !

Conseil Municipal du 23 juin 2020


Déclaration de Jean Havel, à l’occasion du Rapport annuel sur l’égalité entre les femmes et les hommes (2019)
« La situation de Gif m’apparait comme une image archétypale à l’instant « T » de notre société humaine dans son ensemble. Tout d’abord, je dirai, au risque de paraitre me contredire et d’être un peu provocateur qu’il y a trop de femmes dans notre mairie et que cela ne correspond pas à une parité bien comprise. Il n’est jamais bon qu’il n’y ait que des hommes ou que des femmes dans un service…je regrette ainsi le temps où un élève de primaire était enseigné et donc socialement éduqué par des institutrices et des instituteurs ! C’était un gage de parité bien ancrée dans les esprits.
Pour en revenir à la structure genrée de nos services municipaux :
ou elle reflète nos stéréotypes sociaux inculqués depuis la plus tendre enfance sur la place et le rôle de la femme dans la société, censée être plus douce donc destinée aux métiers de la petite enfance ou à la culture, voire plus douée pour le ménage et donc  également pour le sanitaire, et j’en passe car j’aurai pu mettre ce  mot au pluriel…?
ou alors elle montre que les emplois à bas salaires sont pris essentiellement par la gente féminine, les hommes préférant monopoliser ceux plus rémunérateurs  et ne présentant pas de candidatures pour ces petits salaires, question que l’on peut se poser?
Dans les deux cas cela nous pose problème et s’il n’est certes pas question de réformer la Sté à partir de la gestion de la ville de Gif, nous pourrions cependant tenter de mettre en place quelques outils pour commencer timidement à remédier à ce problème…
« 

Intervention de C. de Montmollin, à l’occasion du débat sur le budget primitif 2020
« A la page 17 de la note de présentation, il est noté qu’une part importante des dépenses est consacrée à la transition énergétique, mais ce point de vue n’est pas le nôtre.
Nous avons du faire quelques approximations, car toutes les dépenses ne sont pas catégoriées sous l’appellation « transition énergétique ». Nous avons du récapituler toutes les dépenses pouvant être attribuées à la transition énergétique et écologique : c’est très clair pour certaines, comme l’école du Centre (200k€). En revanche, seule la moitié du montant consacré à la rénovation du bâtiment et des équipements du cinéma « Le Central » a été prise en compte, ne disposant pas du détail et pensant que certains équipements prévus ne participent pas à la transition énergétique. De même, pour les travaux et matériels culturels destinés essentiellement à la salle de la Terrasse, seule la moitié a été comptabilisée. Au niveau des équipements sportifs et jeunesse, on peut imaginer que la réfection des toits des tennis de Chevry a un impact en termes énergétiques, tout comme la modernisation de l’éclairage pour le complexe sportif de Courcelle ou le changement d’huisseries dans certains autres bâtiments municipaux. En incorporant également les liaisons douces, on arrive ainsi à un total approximatif de 18% des dépenses, ce que l’on ne peut véritablement considérer comme une part importante consacrée à la transition énergétique et écologique. »


Intervention de Jean Havel, à propos de différents points du budget 2020
« Il y aurait a priori une baisse importante de la subvention pour le CCAS, passant de 604k€ en 2019 à un prévisionnel de 530k€ en 2020 ; ensuite, dans les recettes, des augmentations semblent assez importantes : + 2,5% pour des tarifs d’accueils périscolaires, extrascolaires et pour la restauration scolaire, + 2% pour le Club d’Initiation Scolaire (CIS). Cela risque de pénaliser une importante partie de la population giffoise, qui va très certainement être touchée par des pertes d’emploi »souterrains », plus ou moins « au noir », qui vont être sans nul doute impactés par cette situation sanitaire et qui permettraient de compléter certains revenus des plus modestes. Tout cela s’est effondré et cette situation va perdurer en 2020. Ces personnes ne pourront donc pas mettre leurs enfants au CIS ni même, éventuellement, bénéficier de la restauration scolaire, parce que les tarifs deviennent chers. »